Ma thèse en 180 secondes : deux doctorants du labo EMC en finale lyonnaise



Stimulé par le succès du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CRNL) dont l’une des candidates, Mathilde Peton, s’était hissée en finale en 2016, le laboratoire d’Etude des mécanismes cognitifs (EMC) présente à son tour deux doctorants à cette nouvelle édition du concours Ma thèse en 180 secondes. Avant  de les écouter sur scène, le 20 avril, découvrons-les avec le magazine Lyon Capital.


Hormis le fait qu’ils appartiennent au même laboratoire de recherche (EMC), Clémence Joubert et Romain Bret ont un point commun : ils ont tous deux choisi une thèse de terrain. Clémence Joubert cherche à créer des programmes d’exercices cognitifs et physiques permettant de ralentir le vieillissement du cerveau ; Romain Bret, lui, essaie de réduire le risque de récidive chez les personnes psychopates. L’un et l’autre auront trois minutes (180 secondes) pour présenter leur thèse, jeudi 20 avril, devant un public profane et un jury averti dans le cadre de la finale lyonnaise de Ma thèse en 180 secondes (MT180). Un exercice qui n’a rien d’évident pour des scientifiques qui travaillent sur des sujets très spécialisés.

MT180 : Clemence Joubert, doctorante labo EMC © Tim Douwt/Lyon capitaleClémence Joubert

Equipe MÉA (mémoire, émotion et action), laboratoire EMC. (photo : Tim Douet/Lyon capitale)

Son sujet de thèse : « Entraînements cognitif et physique dans le vieillissement normal », sous la supervision d’Anna Chainay.

La prestation de Clémence captée par Clément Duffau & Elise Anne, du magazine Lyon Capitale.

Comment ralentir le déclin cognitif inéluctable lié au vieillissement ? L’objectif de la thèse de Mathilde est de comprendre les effets du vieillissement normal sur la cognition et de mettre au point des programmes alliant exercices physiques et cognitifs – corps et esprit – qui permettront de conserveur un cerveau « jeune ». Et, peut-être aussi, de retarder l’apparition de certaines pathologies comme la maladie d’Alzheimer.

Le parcours de Clémence Joubert

  • Depuis 2016 : thèse de doctorat en psychologie cognitive à l’université Lumière-Lyon 2.
  • 2015 : Master 2 recherche en psychologie cognitive, dans le cadre d’un échange international à l’université d’Ottawa.
  • 2014 : Master 1 en psychologie, mention neuropsychologie (Lyon2).
  • 2013 : Licence de sciences humaines, mention Psychologie (Lyon 2).

MT 180 : Romain Bet, labo EMC © Tim Douet/Lyon capitaleRomain Bet

Equipe ACE (attention, conscience et états de vigilance), laboratoire EMC. (photo : Tim Douet/Lyon capitale)

Son sujet de thèse : « Diminuer le risque de récidive : peut-on se baser sur la personnalité des personnes placées sous main de justice (PPSMJ) pour développer un dispositif cognitif adapté ? », sous la supervision de George A. Michael.

La prestation de Romain captée par Clément Duffau & Elise Anne, du magazine Lyon Capitale.

Pourquoi les psychopathes ne mesurent-ils pas la gravité des actes qu’ils commettent ? Pourquoi ont-ils aussi peu d’empathie pour leurs victimes ? L’objectif de Romain est de comprendre le cheminement de pensée qui amène de tels individus à commettre des crimes et à les relativiser, en vue de diminuer le risque de récidive. Il espère aussi que ses travaux permettront de mieux comprendre la cognition en général.

Le parcours de Romain Bet

  • Depuis 2016 : thèse de doctorat en sciences cognitives à l’université Lumière-Lyon 2 et au Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP).
  • 2015 : mise en place d’un partenariat avec la fondation Après tout et le SPIP.
  • 2014 : Master en sciences fondamentales (Lyon2).
  • 2012 : Stage de recherche au laboratoire d’étude des mécanismes cognitifs (Lyon2).

 

Thibaut Souilliart vainqueur de la finale lyonnaise avec sa prestation « luchinienne » sur l’usure des tubes GV des centrales nucléaires

Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur à l’Ecole centrale de Lyon, Thibaut Souilliart se passionne pour la tribologie (sciences des frottements). Il se lance alors dans un doctorat en mécanique et matériaux en partenariat avec le CEA de Saclay et le laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes de Centrale Lyon. Le titre de sa thèse : « Usure des tubes GV (générateurs de vapeurs chaudes)  générée par des impacts répétés contre les supports à jeu. »  Un sujet d’actualité, car les centrales nucléaires en France vieillissent. Dans les GV, des tubes vibrent, frottent contre des barres et certains peuvent s’user. L’objectif de la thèse de Thibaut Souilliart est de comprendre comment apparaît l’usure pour pouvoir prédire son évolution dans le futur.

Lire aussi 

> MT 180 : retrouvez les candidats de l’édition 2016 

> Le site de Ma thèse en 180 secondes

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